- EAN13
- 9782917598603
- ISBN
- 978-2-917598-60-3
- Éditeur
- La Cheminante
- Date de publication
- 12/04/2013
- Collection
- Roman
- Nombre de pages
- 104
- Dimensions
- 14,8 x 11 x 0,9 cm
- Poids
- 98 g
- Fiches UNIMARC
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Offres
Avec La Reine de l’oubli, Lamia Berrada-Berca aborde une nouvelle forme de l’intime,
en explorant une individualité en repli sur elle-même. Sans nommer la maladie d’Alzheimer,
l’auteure construit le présent d’une femme passée de l’autre côté du miroir,
là où ses contemporains ne l’atteignent plus et où se déploie toute la palette des sentiments
et sensations d’une vie sans contours fixes.
Le rideau se lève sur la reine de l’oubli :
«La maison est. Vacante. Silencieuse. Aspirant à n’être qu’un lieu. Dans ce lieu des corps s’agitent. C’est fou ce qu’on peut déposséder les lieux de leur silence premier. Les corps s’agitent et se frôlent. La maison est ce lieu partagé où les limites des territoires admis parviennent parfois à franchir l’au-delà des silences et parfois, oui, des conversations naissent dans l’entrebâillement des portes, ce que dit l’autre est inscrit dans le lieu et chacun comprend ce qu’il a à comprendre, ne pas occuper trop longtemps la salle de bains, savoir qui rangera la cuisine après, fermer les volets le soir, tous ont conscience d’habiter un lieu qui est bien plus qu’un lieu, où les silences durent dès que les corps cessent de s’agiter et que le sommeil de tous évanouit les corps dans un non-lieu, un non-être, et la maison revient rendue à elle-même, elle n’est plus ce fragment des tout petits lieux que chacun investit dans la journée : ma chambre, son bureau, notre salon… Il n’y a plus de possessifs, plus rien, il y a juste un lieu qui s’appartient à lui-même et veille sur des corps endormis.»
en explorant une individualité en repli sur elle-même. Sans nommer la maladie d’Alzheimer,
l’auteure construit le présent d’une femme passée de l’autre côté du miroir,
là où ses contemporains ne l’atteignent plus et où se déploie toute la palette des sentiments
et sensations d’une vie sans contours fixes.
Le rideau se lève sur la reine de l’oubli :
«La maison est. Vacante. Silencieuse. Aspirant à n’être qu’un lieu. Dans ce lieu des corps s’agitent. C’est fou ce qu’on peut déposséder les lieux de leur silence premier. Les corps s’agitent et se frôlent. La maison est ce lieu partagé où les limites des territoires admis parviennent parfois à franchir l’au-delà des silences et parfois, oui, des conversations naissent dans l’entrebâillement des portes, ce que dit l’autre est inscrit dans le lieu et chacun comprend ce qu’il a à comprendre, ne pas occuper trop longtemps la salle de bains, savoir qui rangera la cuisine après, fermer les volets le soir, tous ont conscience d’habiter un lieu qui est bien plus qu’un lieu, où les silences durent dès que les corps cessent de s’agiter et que le sommeil de tous évanouit les corps dans un non-lieu, un non-être, et la maison revient rendue à elle-même, elle n’est plus ce fragment des tout petits lieux que chacun investit dans la journée : ma chambre, son bureau, notre salon… Il n’y a plus de possessifs, plus rien, il y a juste un lieu qui s’appartient à lui-même et veille sur des corps endormis.»
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