La chute de Toulon

Nostradamus en son temps l’avait annoncé : Toulon courait à sa chute !
Les gros bonnets, qui permettaient à Toulon de vivre en toute sérénité son statut de ville à part, en avaient même été avertis. Mais Jules Stampa, le proxénète d’élite, José Guerrero, l’ancienne gloire Rouge et Noir et Jacques Pirelli, l’éminent professeur de faculté s’étaient moqué du prophète : ils pensaient avoir la mainmise sur les trois foyers d’infection que sont le quartier à matelots, le stade de rugby et le campus étudiant...
Et pourtant ! Josiane, la vieille prostituée, et Idriss Kouamé, le jeune étudiant africain, seront les instruments de la prédiction funeste. Quant aux trois matamores qui permettaient à Toulon de respirer quiètement l’air marin, finement mazouté, ils en seront malgré eux les artisans. Deux d’entre eux y laisseront leur vie, le troisième y perdra la tête.

Le récit de « La chute de Toulon » fonctionne comme fonctionnent les rêves : tout ce que l’on a entendu sur la ville vient interférer pour former une histoire que l’on sait évidemment fausse, mais tellement authentique! Notre imagination se laisse aller à une descente joyeuse dans les bas-fonds du « petit Chicago », les vestiaires glorieux de Mayol et le grand amphithéâtre de l’Université du Var. Un récit cocasse où tout ce qui a défrayé la chronique de la ville ces dernières décennies tient un rôle majeur : le crime politique, la prise de la mairie par le Front national ou encore ce match final qui opposa le Rugby Club Toulonnais à l’AS Béziers...