Souvenirs d’une morte vivante, Une femme dans la Commune de 1871
EAN13
9782377291595
Éditeur
Libertalia
Date de publication
Collection
POCHE
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Souvenirs d’une morte vivante

Une femme dans la Commune de 1871

Libertalia

Poche

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" Je défais mon drapeau qui était enroulé autour de ma poitrine. Je me
souviens du premier jour où il nous fut remis, frais et brillant, avec son
inscription en lettres dorées : “Défenseurs de la République” ; comme nous
étions enthousiastes ce jour-là. Je me souviens des luttes que nous avons
soutenues à l'ombre de ses plis flottants au vent lorsqu'il reçut les cinq
premières balles, ses glorieuses blessures ranimaient notre courage. […] Que
de héros morts en le contemplant ! Maintenant, c'est moi qui dois le brûler !
Notre drapeau renaîtra de ses cendres ; alors l'idée renouvelée et plus vivace
que jamais, mieux comprise, aidera la marche du progrès vers un avenir social
meilleur et plus humain. " Publié initialement en 1909, ce texte de Victorine
Brocher (1839-1921) est l'un des rares et forts témoignages de femme du
peuple, issue d'une famille militante, ayant traversé les insurrections de
1848 et de 1871. Ambulancière pendant la Commune, elle relate en une langue
simple des événements vécus dans sa chair : le Second Empire, le siège de
Paris, les privations, la mort de ses enfants, les espoirs nés avec la
République sociale, la Semaine sanglante, l'exil et la survie enfin. «
Victorine B. (de son vrai nom Victorine Brocher, 1839-1921) : une femme du
peuple, une Parisienne. Elle a connu, elle a intensément vécu deux révolutions
: celle de 1848 et celle de 1871. Elle était encore enfant lors de la
première. Sous l’Empire, elle a, avec son mari, participé, dans un milieu très
populaire, aux activités des internationalistes. Elle a vécu la Commune comme
l’explosion de la colère du peuple contre toutes les trahisons de la
bourgeoisie. »
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